Dans cette série d’articles, nous allons revenir sur l’histoire des métiers du second œuvre et des travaux de finitions, en voyageant à travers le temps , en revenant aux origines de ces savoir-faire, et en nous intéressant à quelques œuvres qui les représentent.


Le plâtrier

 

L’utilisation du plâtre remonte pour la première fois à la Haute Antiquité, entre -3250 et -600. C’est à partir du gypse, roche blanche et friable extraite de carrières souterraines où à ciel ouvert, que l’on obtient ce matériau demandé à la fois pour l’art et la construction.

Plusieurs spécialités se sont développées autour de son utilisation, devenue de plus en plus commune et populaire.

Le stuc, tout d’abord, est un mélange de marbre pulvérisé, de chaux éteinte, de craie et de pigments. Moulé, il permet d’obtenir des motifs en relief et facilite la conception de grandes sculptures. Les Grecs, les Romains, mais aussi les Italiens et les Français (S. Pietro al Monte de Civate, Saint-Rémi de Reims) l’emploient pour les constructions et la décoration jusqu’à la fin du XIème siècle principalement.

Le staff, lui, a vu son brevet déposé en 1856. Plus économique, plus facile à manipuler, il imite la pierre et est composé de plâtre et de filasse (fibres végétales, jute, chanvre …). Utilisé comme élément de décoration, il orne les corniches, statues, colonnes et autres moulures et connaît son apogée à la Belle Époque (fin du XIXème siècle et début du XXème siècle).

Le plâtre, et ses différentes variantes, sont donc des éléments de décor très riches et variés dont l’utilisation devient commune à de nombreuses cultures. Les civilisations d’Amérique Centrale, dont les Mayas et la civilisation Islamique sont elles aussi de grandes adeptes de ce matériau, et de ses différentes techniques.

Bien plus récemment, le métier de plaquiste a fait son apparition, en utilisant le « placo » (plaque de plâtre cartonnée fabriquée en usine) comme base de travail. En France, c’est à partir de 1946 que se développe cette activité pour reconstruire le pays d’après-guerre. Cependant, le métier de plaquiste ne sera reconnu qu’officiellement en 1981 par l’Union Nationale des Entrepreneurs Plâtriers, staffeurs et stucateurs (UNEP).


Pour en savoir plus :

Le site de culture générale « Passerelles » de la Bibliothèque Nationale de Fance (BNF) propose une exploration interactive des différents métiers du bâtiment et de l’architecture, en s’intéressant aux savoir-faire, à la culture et à l’histoire de ceux-ci.

www.passerelles.bnf.fr